Des ateliers pour comprendre et prévenir l’intimidation
Plusieurs écoles du CSF ont récemment accueilli des ateliers sur l’intimidation qui sortent des formats traditionnels. Animés par Alain Pelletier, ces ateliers proposent une approche théâtrale pour aborder cette problématique avec sensibilité.
L’initiative est née d’un partage de ressources. À la suite d’un contact transmis par Chantal Fadous, conseillère de la vallée du Fraser, René Beauparlant, direction de l’école du Bois-Joli, a manifesté son intérêt pour accueillir ces ateliers. Bien que les frais initiaux aient représenté un défi, il décide de sonder les directions d’école aux alentours pour leur proposer d’accueillir l’intervenant afin de faire baisser les coûts des ateliers.
Les directions de l’école des Navigateurs, de l’école Jules-Verne, de l’école des Pionniers-de-Maillardville et de l’école Gabrielle-Roy ont répondu positivement à l’appel. Cette coopération a permis à plusieurs communautés-écoles de bénéficier d’ateliers adaptés à différents niveaux scolaires, de la 4e à la 9e année, à un coût réduit.
Vivre les émotions pour mieux comprendre
Au cœur des ateliers, un monologue théâtral donne une vision commune de ce qu’une personne victime d’intimidation peut vivre sur le plan émotionnel. À l’aide de la lecture d’un journal intime, les élèves découvrent le quotidien d’une personne intimidée, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois. Cette décomposition du temps permet de comprendre le ressenti d’une victime et comment sa confiance en soi s’effrite, au fil du temps, jusqu’à l’isolement.
“Il a pleuré beaucoup et il a fait tout un acte à propos de son journal et il nous a dit que si tu te fais intimider tu devrais le dire à un enseignant au bon moment, bon temps et au début de l’intimidation”, explique un élève participant de l’école du Bois-joli.
Ces ateliers ont suscité de vives réactions chez les élèves. Cette manière de parler de l’intimidation change de la norme et a su capter leur attention. En effet, plusieurs ont été surpris par le format, soulignant qu’ils et elles ne se sont pas ennuyé·e·s et que le message les a profondément marqué·e·s.
Comprendre les rôles de chacun·e
La conférence permet d’expliquer pourquoi une victime a tendance à se replier sur elle-même et à s’isoler, même lorsque ses proches l’encouragent à en parler à un parent ou à un·e membre du personnel scolaire. Elle aide aussi à comprendre pourquoi certaines réactions émotionnelles peuvent sembler démesurées par rapport à un geste précis, alors qu’elles sont le résultat d’une accumulation de gestes, de mots et de situations. Les ateliers abordent également le rôle des témoins et le point de vue des personnes qui intimident.
Un message central ressort de ces ateliers : lorsqu’une personne vit de l’intimidation, il est essentiel d’en parler à un·e adulte et surtout de le faire tôt, dès les premiers signes. Au-delà de dire ce qui se passe, les élèves apprennent quand et comment le dire. La dernière partie des ateliers est tournée vers l’action, avec des pistes concrètes pour savoir comment réagir, demander de l’aide et soutenir les autres.
Créer des ponts entre les écoles
L’expérience a aussi favorisé des liens entre les écoles du CSF. Des élèves de l’école du Bois-Joli se sont déplacé·es à l’école des Pionniers-de-Maillardville pour assister à un atelier aux côtés d’autres élèves. Cette visite leur a permis de découvrir la plus grande école du CSF et de mieux comprendre les possibilités offertes après leur scolarité à Bois-Joli, tout en renforçant leur sentiment d’appartenance à la francophonie.
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