Rencontre avec Kristiane Sormany Albert, conseillère pédagogique au sein du CSF, pour en apprendre plus sur les initiatives de francisation au sein de notre conseil scolaire

Bonjour Kristiane, peux-tu tout d’abord nous expliquer ce qu’est la francisation ?

La francisation est un programme d’appui linguistique destiné aux élèves qui ont un niveau de français qui ne leur permet pas de suivre entièrement le programme d’études.

Nous pouvons offrir aux élèves un maximum de cinq années de soutien linguistique. Les élèves sont évalués en début et fin d’année et ces données sont envoyées au ministère de l’Éducation. Le financement reçu pour ces programmes dépend du nombre d’élèves qui en ont besoin.

Il y a des services d’appui langagier en anglais également, nommés services d’ALA (Apprenant de la langue anglaise) et, dans nos écoles, certains élèves bénéficient également de ce programme. 

Quelles sont des initiatives de francisation mises en place par notre conseil scolaire pour accompagner les élèves ?   

Depuis quelques années, le comité de francisation du CSF réfléchit à comment améliorer les services de francisation offerts aux élèves. Les activités au sein des écoles sont très variées et nous voulons partager les bonnes pratiques pour que toutes les écoles puissent en profiter.

Je travaille également avec ma collègue Amélie Richard, conseillère pédagogique, pour préparer des formations qui seront offertes, à partir de l’année prochaine, aux enseignants de francisation et aux enseignants de salle de classe. Nous souhaitons créer encore plus de collaboration entre les deux et généraliser les pratiques. Nous avons d’excellents enseignantes et enseignants de francisation dans les écoles et nous souhaitons les appuyer encore mieux pour que les services offerts aux élèves soient plus efficaces.

À partir de la 1re année, nous aimerions décloisonner la francisation et trouver des façons de soutenir cette collaboration afin que la francisation ait énormément de liens avec ce qu’il se passe en salle de classe. Les enseignants en salle de classe ont énormément d’impact et nous voulons aussi les outiller.

Un des changements que nous souhaiterions apporter serait de commencer la francisation en 1re année. L’année de maternelle serait alors une année pour développer le vocabulaire et la langue chez tous les élèves et elle permettrait de mieux identifier les élèves qui ont des besoins.

Le fonctionnement souhaité serait d’avoir plus de temps avec des aides pédagogiques dans toutes les classes de maternelle. Cela permettrait de faire des petits groupes et mettre en place des activités pour développer la langue.

L’année prochaine, des formations seront offertes aux enseignants de maternelle afin de les outiller à mettre en place des ateliers et activités qui appuieront directement les élèves dans le développement de la langue. L’année prochaine sera donc une année de transition et l’année d’après, si tout entre en place, la francisation commencerait dès la 1re année.

Quelles ont été plus spécifiquement les initiatives réalisées au cours de cette année scolaire ?

Cette année, pour la première fois, nous avons développé et mis en place, en collaboration avec des chercheurs, Marie-France Morin de l’université de Sherbrooke et Denis Alamargot de l’université Paris-Est Créteil, une nouvelle évaluation pour les élèves de maternelle, nommée EECL (Échelle d’évaluation des compétences en littératie).

L’application a été développée par le CSF et notre but dans les années à venir est d’en avoir une spécifique aux différents niveaux. Un des grands changements de cette évaluation est qu’il s’agit d’une application sur l’iPad. Elle est plus standardisée, avec moins d’impact et de biais de l’évaluatrice ou l’évaluateur.

Tous les élèves de maternelle ont été évalués cette année avec l’EECL, ce qui va nous permettre d’évaluer les élèves qui ont des besoins en francisation mais aussi d’identifier les élèves qui pourraient avoir des besoins en orthopédagogie, à des fins de dépistage précoce.

L’évaluation va nous donner de l’information sur où l’élève a besoin d’appui en francisation (écriture, écoute, expression orale…). Nous souhaitons que les élèves reçoivent un service d’appui linguistique plus ciblé et moins long dans le temps, leur permettant ainsi de suivre le plus rapidement possible le programme d’études.

Merci beaucoup Kristiane et belle fin d’année scolaire !

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